Description des Journées de réflexion « Entre traces et écritures »

C’est avec un immense plaisir que la Fondation Jean-Pierre Perreault (FJPP) invite tout le milieu de la danse à participer aux journées de réflexion « Entre traces et écritures ».

Ces journées proposent une série de tables rondes, de discussions, de performances et d’ateliers qui interrogent les notions de traces, notations, documentation, mémoires, corps/archives et apport des technologies numériques en danse contemporaine.

Pour les personnes habitant Québec, les journées de réflexion des 15 et 16 mai seront en diffusion vidéo à la Maison pour la danse!

Les journées – qui interrogent les notions de traces, notations, documentation, mémoires, corps/archives, apport des technologies numériques – proposent tables rondes, discussions, performance et ateliers.

À l’origine de ces journées, plusieurs interrogations se bousculaient : Qu’entend-on par traces, documents, graphes, scripts en danse? Comment l’oralité persiste-t-elle dans la mémoire? Quel est le rôle des traces ou de l’écriture de la danse dans le processus de création? Pour transmettre, faut-il documenter? Si oui, comment? Que nous disent les notations des chorégraphes? Et celles des interprètes? Comment les technologies numériques documentent-elles les processus de création ou «conservent-elles» la danse? Peut-on inventer une écriture ou un système de mémorisation qui permette la circulation de la danse dans l’espace et le temps? Comment construire les répertoires de la danse et faire vivre notre héritage? Enfin, que nous disent les traces de la danse sur nos processus d’identification personnelle et collective?

À l’idéation et à la programmation de l’événement, la FJPP tient à souligner l’apport exceptionnel des membres de son comité scientifique :

  • Anne Bénichou, professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM
  • Marc Boivin, interprète et enseignant
  • Lise Gagnon, directrice générale de la FJPP
  • Armando Menicacci, professeur au département de danse de l’UQAM
  • Katya Montaignac, créatrice et dramaturge
  • Sophie Michaud, conseillère artistique en danse
  • Angélique Willkie, professeure adjointe à l’Université Concordia et chercheure

 

Lieu

Diffusion vidéo des tables rondes des deux journées de réflexion : Maison pour la danse – 336 Rue du Roi, Québec.

 

Programmation des journées de réflexion « Entre traces et écritures »

MARDI 15 MAI

Entre traces et écritures : scripts, notations, partitions… – 9h30 à 11h

En séance d’ouverture animée par Anne Bénichou, Simon Hecquet (France) et Armando Meniccaci présenteront les concepts dont il sera question tout au long de l’événement. Qu’entend-on par partition, système de transcription, notation, système qui génère du mouvement ou écriture de la danse? Quels sont les concepts et notions que la création et la transmission en danse mobilisent ? Qu’entend-on par répertoire, héritage? Comment définir l’oralité, l’écriture et la mémoire en danse? Leur essence, leur portée?

Processus de documentation et archives créatives – 11h15 à 12h30

Suivra une table ronde animée par Katya Montaignac sur la question de la documentation et des archives : comment des organisations peuvent-elles faire se rencontrer les archives, les cultures de l’écrit et celles de la danse ? Comment préservent-elles une œuvre dans le temps? Quels sont les différents processus possibles? Amy Bowring (Toronto), Gabrielle Larocque, Valérie Lessard feront part de leurs réflexions et expériences sur ce vaste sujet.

Marches et démarches dans le corps/archives – 14h à 15h

La danseuse Manon Levac présentera quelques marches inscrites dans sa mémoire corporelle et son histoire personnelle. Elle invitera ensuite les participant·e·s à solliciter leurs mémoires visuelle et corporelle afin d’incarner des marches significatives de leur propre histoire.

La création et le corps/archives – 15h15 à 17h30

Qu’entend-on par corps/archives? Qui crée à travers le corps/archives? Et qu’est-ce qui est créé? Comment les traces, les archives, la mémoire ou les partitions agissent-elles dans le corps lors de la création? Trois artistes – Daina Ashbee, Anne Collod (France), Enora Rivière (France) – explorent, en présentant chacune leur travail singulier – la notion de corps/archives et le fait d’être constitué·e·s de gestes et de mémoires qui viennent d’autres corps, d’autres lieux et d’autres temps. Manon Levac se joint à ces dernières dans une table ronde animée par Sophie Michaud.

MERCREDI 16 MAI

Technologies numériques : documentation et création – 10h à 12h

Les technologies numériques ont une place grandissante en danse : elles facilitent l’accès aux données mais surtout amènent de nouvelles pensées, de nouvelles manières de concevoir la documentation tant lors du processus de création que de celui de l’archivage. Les technologies peuvent-elles nous aider à ré-actualiser le passé pour comprendre l’aujourd’hui? Les technologies créent-elles de nouvelles formes de symbolisation? Comment croiser les intelligences du numérique et de la danse? Comment le numérique interroge-t-il la notion d’auteur? Comment échapper à la tentation du stockage et de l’accumulation? Et de notre fascination pour la technologie? Armando Menicacci, Alexandre Michaan (France), Denis Poulin et Thecla Schiphorst (Vancouver) feront part de leurs réflexions dans une table ronde animée par Marine Theunissen.

Création, recréation : en deçà, au-delà et autour des boîtes chorégraphiques – 13h30 à 14h30

Comment le fait de documenter consciemment un processus de création peut-il altérer ce processus en cours ? Comment la création influence-t-elle la documentation et vice-versa? Comment définir ou vivre le travail de re-création? Danièle Desnoyers et Lucie Grégoire – deux chorégraphes ayant participé à la réalisation de boîtes chorégraphiques appliquées à l’une de leurs œuvres – répondent à ces questions et portent un regard sur les boîtes qu’elles ont mises à l’épreuve il y a peu dans des contextes de recréation. Lise Gagnon anime la discussion.

Répertoires, oublis et mémoires – 14h45 à 17h

Comment les mémoires agissent-elles lors de la création et de la transmission d’une œuvre? Quelles traces décidons-nous d’oublier? Quelles traces perdurent malgré les années? Et comment ces traces qui nous survivent construisent-elles des mythes toujours actuels? Comment les traces et les mémoires se matérialisent-elles pour constituer de nouvelles créations? Quelle mémoire permet la circulation de la danse dans l’espace et le temps? Et comment la transmission de la danse interroge-t-elle notre identité? Passée, actuelle, future? Que conserve-t-on pour «être»? Simon Hecquet (France), Claudia Jeschke (Allemagne), Zab Maboungou participent à cette dernière table ronde animée par Marie Lavorel.

 

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