Du 11 au 15 janvier 2021, Alice Vermandele investira le studio D de la Maison pour la danse pour une semaine de Labo libre, accompagnée des artistes en danse Nelly Paquentin, Sarah Pisica et de l’artiste multidisciplinaire Marie Tan. Elles travailleront ensemble un nouveau projet intitulé Les avions en papier

À propos Des avions en papier 

Le projet chorégraphique Les avions en papier regroupe quatre artistes autour d’un vécu commun : celui d’avoir choisi de s’établir dans un autre pays que leur pays d’origine. Cette création aborde le déracinement, la distance, le réenracinement et l’héritage familial que les artistes portent en tant que personne ayant immigré.

« Ensemble, nous tentons de rassembler nos expériences afin d’en dégager ce qui nous rassemble et comment ces expériences ont contribué à notre identité. Une identité qui est parfois prise au milieu de l’océan qui sépare nos pays de naissance et le pays où nous vivons. », précise la créatrice du projet, Alice Vermandele.

Outre une réflexion sur l’appartenance et le territoire, il est aussi question des humains qui ont parsemé leur chemin et qui rendent encore plus tangibles leurs racines. « Au milieu de ce retour à soi, les avions en papier, symbole du voyage, des incessants allers-retours, mais aussi de l’enfance, virevoltent. », ajoute Alice.

Le projet Les avions en papier est né d’une performance réalisée par Alice en décembre 2019 lors d’une soirée organisée par le Théâtre de l’Impie, alors que presque tous ses grands-parents ont disparu  dans un très court laps de temps, créant un vide et un besoin de refaire des liens avec ces origines. La thématique a par la suite été reprise avec Marie Tan lors de la résidence 40×40 en mai 2020, au même moment que partait le dernier grand-père d’Alice. « Les avions en papier est donc aussi un hommage à toutes ces personnes marquantes, famille et amis, qui forment nos racines et dont l’héritage continue de nous habiter, peu importe la distance. », témoigne-t-elle.

Cette semaine de labo est, pour Alice, le moment idéal pour plonger pleinement dans le matériel chorégraphique du projet. En effet, son objectif à la fin du labo est « d’arriver à une première ébauche de l’œuvre de groupe à partir du matériel généré par les explorations et les échanges ». Pour mener à bien ce projet, l’artiste Ariane Voineau agira à titre de regard extérieur et de mentore.

Crédits

Idéation : Marie Tan et Alice Vermandele
Création : Alice Vermandele avec la collaboration active des interprètes
Interprétation : Nelly Paquentin, Sarah Pisica, Marie Tan et Alice Vermandele
Regard extérieur et mentorat : Ariane Voineau

À propos d’Alice Vermandele 

Alice est une artiste de la relève en danse ayant obtenu mon DEC à L’École de danse de Québec en mai 2019. Dès le début de son parcours, elle s’implique dans son milieu, notamment dans l’organisation du BAM [Bouillon d’art multi]. À sa sortie de l’école, en septembre 2018, elle cofonde le collectif multidisciplinaire Les Indiscipliné.es avec qui elle réalise une première œuvre, Les théories de l’effondrement, présentée au Mois Multi 2020. Elle est également interprète lors de l’évènement Osez! 2019 et pour Modern Struggle – Strudel Moderne, présenté lors des Chantiers du Carrefour international de théâtre en 2018. Elle danse pour le Papillon Blanc danse depuis 2020 et est aussi interprète pour le projet Danser : Donner de la compagnie Nouveau Mouvement lors de deux représentations à Québec en septembre 2020.

En plus de son désir d’être interprète, Alice souhaite faire partie de la communauté de la danse de Québec à travers différents projets de création. Les thèmes et enjeux qui inspirent sa démarche sont ceux de la connexion humaine, de la féminité, du rituel, du patrimoine et de l’intimité. Avant de faire carrière en danse, elle a étudié à l’Université Laval où elle a obtenu son baccalauréat en histoire de l’art. Ses acquis et connaissances dans ce domaine teintent également beaucoup sa démarche.

À propos de Nelly Paquentin 

Diplômée de L’École de danse de Québec en 2018, Nelly œuvre dans son milieu en tant qu’interprète auprès de compagnies telles que Danse K par K, Les Incomplètes ainsi que Le fils d’Adrien danse. Elle explore le spectre de la création collective avec des artistes polyvalent.e.s tel.le.s que Ariane Voineau, Alice Chaudat, Claudelle Houde-Labrecque, Elizabeth Crispo, Samuel Corbeil et Etienne Lambert.

Nelly collabore également avec le milieu théâtral et performatif en tant qu’assistante à la mise en scène pour La Déchiqueteuse (Phèdre (solo)) et le collectif Les Reines (.ES – CHAPITRE 1 – SOI). Elle aiguise aussi son regard en tant qu’œil extérieur et conseillère artistique pour divers projets artistiques. En plus de cela, elle assure les inscriptions au sein de L’Artère, développement et perfectionnement en art de la danse et du mouvement et s’investit dans le comité artistique de la Maison pour la danse de Québec pour une deuxième année consécutive.

Par le biais de la création, elle aime privilégier la prise de risque, l’énergie brute du corps et le dépassement de soi afin d’aller chercher la construction d’images fortes. Généralement, elle s’arme de diverses matières pour amener l’imaginaire dans un univers à la fois poétique, absurde, étrange et revendicateur. Animée par l’insatiable soif d’apprendre et de partager, Nelly envisage la création collective comme un espace politique, stimulant et rassembleur.

À propos de Sarah Pisica

Formée à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, Sarah Pisica quitte sa Belgique natale pour s’installer au Québec. Son premier amour pour les claquettes lui ouvre la voie vers une exploration plus vaste de la danse. Elle se développe ainsi au travers de multiples stages, notamment à Charleroi danse (Belgique), au Domaine Forget (Québec) auprès de RUBBERBAND, ainsi qu’à l’École des Sables (Sénégal) sous la direction de Germaine Acogny. Diplômée 2020 de L’École de danse de Québec, Sarah poursuit ses explorations en puisant dans les multiples facettes du mouvement, en ouvrant son regard sur les incongruités de celui-ci. À travers sa danse, elle aime partager la liberté d’esprit et du corps.

À propos de Marie Tan

Après des études dirigées vers les sciences et un certificat d’études chorégraphiques en ballet classique, Marie quitte la France pour étudier le théâtre à l’Université Laval. Durant son baccalauréat, elle s’implique dans divers événements à titre de responsable technique tels que le BAM [Bouillon d’art multi] (2019 et 2020) et le Festival de théâtre de l’Université Laval (2018). Elle est co-fondatrice du Théâtre de l’Impie qui a vu ses créations de théâtre performatif diffusées à plusieurs reprises: Requiem pour Martirio A. diffusé par JokerJoker (2018), L.Y.C.R.A au Mois Multi (2019), eauX soutenu par Recto-Verso (2020). Marie continue de se former dans divers styles de danse et enseigne le ballet à Studio Corps de Ballet. Elle développe également son goût pour la création littéraire : sa nouvelle Des bulles dans la tête a été publiée suite au marathon d’écriture de Québec 2018. Comme créatrice et performeuse, Marie cherche à développer une démarche artistique socialement significative qui mêle les différentes disciplines qu’elle pratique.

À propos d’Ariane Voineau

Originaire de Bretagne, Ariane a reçu une formation aux Conservatoires nationaux de Nantes et d’Angers, puis au Ballet Junior de Genève. Arrivée au Québec en 2008, elle est depuis résidente permanente engagée au sein de sa communauté. Elle travaille auprès de chorégraphes établis, avec des artistes de la relève en danse et dans des projets multidisciplinaires (Harold Rhéaume, Karine Ledoyen, Olivier Normand, Cirque du Soleil évènements, Marie-Josée Bastien, Elias Djemil, Eliot Laprise, Daniel Bélanger, Gabriel Cloutier Tremblay / Lé Aubin, Samuel Corbeil…). 

Elle initie également des projets de co-création avec des artistes de Québec et de Montréal. Elle crée Sous la feuille, une pièce destinée à la petite enfance (présentée en 2019 à Montréal et à Québec) qui prendra son envol en tournée au Québec et en France en 2021. Elle a également co-réalisé deux courts-métrages de danse et fait partie du collectif multidisciplinaire LAS dont la dernière création, Ondes, a été présentée au Mois Multi en 2018.Curieuse de découvrir de nouvelles pratiques, Ariane se perfectionne tout au long de l’année ici et à l’extérieur (Amsterdam, Paris, Banff…). Ayant à cœur le développement de l’artiste, elle est responsable des activités et de la programmation de L’Artère, art de la danse et du mouvement (Québec).


Catégories // //