Trois labos libres auront lieu cet hiver à la Maison pour la danse. En solo ou en équipe, les chorégraphes et interprètes profiteront de 5 jours en studio pour se consacrer à leur création. Restez à l’affût sur Facebook et Instagram pour voir leur travail en studio et assister aux sorties de labos!

Alice Vermandele et Sarah Audet-Belzile (29 janvier au 2 février)

Leur projet dans leurs mots

Dans notre société occidentale actuelle, on met souvent en opposition la rationalité et l’émotion, les sciences et les arts, la logique et l’idéal. Or, ces contraires s’influencent entre eux à bien des égards. Mues par un désir d’incarner en mouvement leurs pétillements intellectuels, Alice et Sarah souhaitent découvrir comment user de leurs esprits analytiques et mathématiques en tant que moteur de création chorégraphique pour générer un mouvement décomplexé, libre et senti. Cette recherche chorégraphique s’inscrit dans leurs démarches artistiques comme une façon de remettre en question la dualité entre science et danse, mais aussi d’interroger la sensibilité humaine face, entre autres, à la perfection et aux imperfections de l’univers des sciences et des mathématiques.

A. Vermandele © Marie Tan / S. Audet-Belzile © Talia Dezsö Photography 

Équipe de création

  • Rémy Bélanger de Beauport, artiste violoncelliste improvisateur – oeil extérieur
  • Fabien Piché, artiste professionnel en danse – oeil extérieur

À propos d’Alice Vermandele

Alice est une artiste émergente en danse contemporaine, établie principalement dans la ville de Québec. Elle a gradué de la formation supérieure en danse contemporaine de L’École de danse de Québec en 2019. Depuis, elle tente de trouver son chemin à travers les différents aspects de sa carrière artistique. On peut notamment la voir comme interprète dans différents projets tels que Le Papillon blanc danse et Everytime I come up for air – Solo pour Alice, chorégraphié par Daina Ashbee, ou durant Osez! En solo 2022. En tant que créatrice, Alice travaille sur différents projets qui traitent des féminités, de l’enracinement/déracinement et de l’affirmation de nos identités multiples. Elle est mentorée par le programme de mentorat pour chorégraphe offert par Le fils d’Adrien danse en collaboration avec la Maison pour la danse. Alice a également une pratique en arts multidisciplinaires, notamment au sein de son collectif les Indiscipliné.es avec qui elle a présenté la série de courts-métrages Ce qui vient après au Mois Multi 2023. Elle est depuis 2022 codirectrice générale et artistique des Chantiers / constructions artistiques. Avant de faire carrière en danse, elle a étudié à l’Université Laval où elle a obtenu son baccalauréat en histoire de l’art.

À propos de Sarah Audet-Belzile

Artiste en danse à Québec, Sarah a d’abord établi ses racines en danse irlandaise, avant de plonger tête première dans le monde de la danse contemporaine. Peu étonnant donc que sa gestuelle soit teintée d’une forte rythmique, d’un caractère parfois mathématique et d’un grand souci du détail. Son bagage académique riche de connaissances en sciences, en mathématiques, en philosophie ainsi qu’en arts visuels et en histoire de l’art nourrit grandement sa pratique artistique. Les préoccupations au centre de sa démarche sont empreintes d’une curiosité envers l’être humain ainsi que d’une volonté d’offrir un peu de douceur au monde. Sarah est aussi mue par la volonté de sortir des sentiers battus, d’interroger les « pourquoi pas? » pour faire naître des réflexions qui méritent de voir le jour. Ainsi, les créations à caractère pluridisciplinaire et parfois performatif captent son intérêt, tout comme les projets in situ qui permettent de faire connaître la danse sous un autre jour.

Nelly Paquentin (18 au 22 mars)

Son projet dans ses mots

Une fresque de plusieurs corps, anonymes et torses nus, qui effectuent la même partition. Comme un imperceptible tremblement qui prend peu à peu de l’ampleur jusqu’à ce qu’un décalage s’opère.

En concentrant son attention sur la transformation de la matière (ici les seins) dans le rebond, Nelly explore les limites physiques des mouvements chorégraphiques possibles. Par la répétition et la simplicité d’une proposition, elle invite à envisager autrement le rapport à l’autre, aux corps et à ce qu’ils portent, intègrent et divulguent malgré eux. Cette création est donc une invitation à percevoir différemment le corps, non pas comme un objet sensuel, sexuel, sexisé, féminin, etc., mais comme un spectre de possibles stimulant l’imaginaire des spectateur·trices.

N. Paquentin © Elias Djemil

Équipe de création

  • Danièle Darracq, interprète et collaborateur·trice à la recherche
  • Marie Lévêque, interprète et collaboratrice à la recherche
  • Auréliane Macé, coordinatrice d’intimité et oeil extérieur
  • Sarah Pisica, interprète et collaboratrice à la recherche
  • Sarah-Jane Savard, interprète et collaboratrice à la recherche

À propos de Nelly Paquentin

Diplômée de L’École de danse de Québec en 2018, Nelly œuvre dans son milieu en tant qu’interprète et créatrice. Elle a dernièrement collaboré avec Emmanuel Jouthe, Manuel Roque, Le fils d’Adrien danse, Danse K par K ainsi que Eliot Laprise. Nelly aime également explorer le spectre de la création collective avec des artistes polyvalent·es issu·es de disciplines diverses. Elle collabore ainsi avec le milieu théâtral, musical et performatif de Québec en tant qu’assistante à la mise en scène, chorégraphe, oeil extérieur et conseillère artistique au mouvement. Par le biais de la création, Nelly aime privilégier la prise de risque et l’énergie brute du corps afin d’aller chercher la construction d’images fortes. Elle s’arme généralement de diverses matières pour amener l’imaginaire dans un univers à la fois poétique et étrange. Animée par l’insatiable soif d’apprendre et de partager, Nelly envisage la création collective comme un espace politique, stimulant et rassembleur.

Ariane Voineau (8 au 12 avril)

Son projet dans ses mots

Qu’est ce qu’être femme (aujourd’hui), artiste (dans la société), amie, amoureuse, mère (de deux jeunes enfants), militante (CT Culture QS), travailleuse autonome (une posture)…? Comment le patriarcat et l’hétérosexualité continuent d’écraser les femmes? Le mouvement féministe blanc est-il né d’autres luttes précédentes? Tout près de nous, le féminicide des femmes autochtones commence tout juste à être nommé…Comment amener ça en studio? Ariane souhaite sonder la mémoire, le lègue, le tarot, la société, le mystique, l’expérience et les rituels. Parler du beau et du laid. Parler de ce qu’on ne se dit pas toujours. De ce qui est caché. La colère qu’on peut garder en nous. La sororité et l’écrasement.

A. Voineau © Émilie Dumais

À propos d’Ariane Voineau

Originaire de Bretagne, Ariane a été formée aux conservatoires nationaux de Nantes et d’Angers puis au Ballet Junior de Genève. Installée à Québec depuis 2008, elle travaille auprès de chorégraphes établi·es et de la relève en danse et dans des projets multidisciplinaires – Harold Rhéaume, Karine Ledoyen, Olivier Normand, Cirque du Soleil (évènements), Annie Gagnon, Marie-Josée Bastien, Elias Djemil, Daniel Bélanger, Gabriel Cloutier Tremblay, Lé Aubin, Samuel Corbeil, Eliot Laprise, etc. Elle réalise des cocréations avec des artistes de Québec et de Montréal dont des courts-métrages de danse et fait partie du collectif multidisciplinaire LAS. Récemment, elle a agit aussi à titre de conseillère artistique, répétitrice et chorégraphe. Sa plus récente pièce destinée à la petite enfance, Sous la feuille, est partie en tournée pour plus de 60 représentations. Curieuse de découvrir de nouvelles pratiques, Ariane se perfectionne ici et à l’extérieur (Amsterdam, Paris, Banff, etc.). Ayant à cœur le développement de l’artiste, elle a été tour à tour responsable de la programmation, des communications et des inscriptions de L’Artère, art de la danse et du mouvement pendant 7 ans.


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